Lumière de l’Arctique : La Dernière Migration

1965 Lumière de l’Arctique : La Dernière Migration tome 2. Arthaud Grenoble.

La Dernière Migration

Roman (tome 2)

« Jour et nuit n’avaient aucun sens ! Le temps coulait d’éternité, on marchait au rythme des rennes et quand ceux-ci, d’instinct s’arrêtaient pour ruminer, la cita faisait une courte halte, qu’il fasse nuit ou qu’il fasse jour et, sans prendre la peine de monter les tentes, les femmes allumaient un grand feu, dressaient le trépied et faisaient fondre la neige pour le bouillon de renne ; les traîneaux étaient formés en carré autour de la flamme et chacun mangeait à sa guise des morceaux de viande qu’il faisait griller à la pointe du couteau sur les braises. Puis ceux qui n’étaient pas de garde s’enroulaient dans leurs fourrures et dormaient sur place, la figure cachée sous le bonnet rouge. »

La grande migration annuelle est proche pour le peuple lapon. Mais sa liberté et ses traditions sont en danger depuis qu’un territoire limité lui est attribué. Ce grand voyage, où les différents clans se réunissent mais s’affrontent aussi, pourrait bien être le dernier.

Peuples chasseurs de l’Arctique

1966 Peuples chasseurs de l’Arctique. Photos Pierre Tairraz – Arthaud.
Peuples chasseurs de l’Arctique

Récits
« Les chiens trottent museau sur la neige. Ils ne s’arrêtent pas. Ils ne s’arrêtent jamais !Tabatiak et Tatigat, assis à l’avant des traîneaux, fixent leurs regards vers l’est, poussant parfois de petits cris d’encouragement : Oe ! Oe ! Giuseppi s’étale sur la peau d’ours, les yeux clos il dort comme un ange sans souci du chaos, du paysage, du froid. Cette terre inhumaine c’est celle de sa race ! Il faut des millénaires d’acclimatation et d’adaptation pour y vivre. »
Frison-Roche raconte son voyage dans le Grand Nord canadien. Accompagné de Pierre Tairraz – dont les photos illustrent le livre- il a vécu des mois durant dans ce territoire plus vaste que l’Europe et tout entier voué à la forêt, aux déserts glacés, à la banquise. C’est là -au long de 2000km en traîneau à chiens- qu’il a partagé l’existence des Indiens et des Eskimos, chassant avec eux le caribou et l’ours, le bœuf musqué et le phoque.

Frison-Roche a saisi ici, les derniers rites, les derniers gestes de ce qui fut durant des millénaires, la vie primitive de l’homme.

Peuples chasseurs de l'arctique 

Les Montagnards de la Nuit

1968 Les Montagnards de la Nuit. Arthaud Grenoble.

Les Montagnards de la nuit

roman

« Le froid était si vif que les hommes, pour se réchauffer, sautillaient, tournaient sur place comme des toupies. Les heures coulaient si lentement que la marche du temps devenait celle de l’éternité. Pourtant il fallait tenir, veiller, épier la nuit d’où viendrait soit le salut, soit le danger. »

1943. Partout la guerre. Même en Savoie, des hommes ne cèdent pas. Sous le couvert des sapins, ils s’organisent à l’abri des hautes vallées neigeuses. Il y a trois combattants de l’ombre : Rivière, le héros du pays, l’ancien de l’armée des Alpes, Laurent, le grand gosse que les épreuves vont transformer en chef et Rodriguez, l’espagnol fier et amoureux de la jeune Philo qui cache un courage de fer sous sa beauté délicate. Ils servent tous un idéal et engagent leur vie sans mots inutiles…parfois jusqu’à la mort.

Carnets Sahariens

1965 Carnets Sahariens. Flammarion Paris.

Dès 1935, Frison-Roche ressentit intensément l’appel du Sahara, et durant plus de trente ans il n’allait cesser de le parcourir : en voiture, à pieds, à dos de chameau et même à skis.

« Venu au Sahara comme guide de haute montagne et bien qu’ayant réussi de magnifiques  » premières « …j’en revins envoûté par la grandeur des paysages, parl’appel des solitudes et passionné par les découvertes archéologiques qu’on pouvait y faire… »